L’adultère dans la Grèce antique et à Rome: Législation, Société et Honneur 002

L’adultère dans la Grèce antique et à Rome: Grèce, Rome. La Rome antique et la Grèce sont un lieu d’origine de la civilisation. Rome a adopté ses normes fondamentales de la culture grecque, telles que l’art, l’architecture, la littérature et même les punitions.

L'Adultère Dans La Grèce Antique Et À Rome
L’adultère dans la Grèce antique et à Rome

Comment les deux cultures voient-elles l’adultère, et quelles sont les conséquences pénales de l’adultère ?

Dans cet article, nous discuterons de la signification de l’adultère sous l’ancien.

L’étude de l’adultère dans les civilisations grecque et romaine offre un prisme fascinant pour comprendre la structure sociale, la législation sur la famille et la conception de l’honneur. Bien que les deux sociétés accordassent une importance capitale à la fidélité conjugale, la définition de la faute, les sanctions et les acteurs de la répression différaient notablement, soulignant les priorités distinctes de la Cité grecque et de la Res Publica romaine.

L’adultère dans la Grèce antique: La Protection du Foyer (Oikos)

En Grèce, et particulièrement à Athènes, l’adultère (moikheia) n’était pas tant un crime contre la moralité qu’une agression contre le patrimoine et la légitimité du citoyen.

La Définition de la Moikheia

L’adultère concernait exclusivement la relation illicite avec l’épouse d’un citoyen. La fidélité était principalement exigée de l’épouse pour garantir la patrilinéarité des enfants et la transmission légitime du patrimoine. L’infidélité du mari avec une courtisane (hétaïre) ou une esclave n’était pas considérée comme un adultère au sens légal.

L’Honneur du Mari et l’Autodéfense Légale

Le mari (kyrios) surpris l’amant (moikhos) de sa femme dans sa propre maison était légalement autorisé, sous certaines conditions strictes, à le tuer sur-le-champ (le moikhos). Cet acte n’était pas considéré comme un meurtre, mais comme un homicide justifié visant à rétablir l’honneur bafoué du foyer (oikos). Dans d’autres cas, le mari pouvait infliger des châtiments corporels et exiger une compensation financière. Le mariage était dissous par l’acte lui-même, l’épouse étant renvoyée.

Démosthène a dépeint: “Des maîtresses que nous gardons pour le plaisir, des concubines pour les soins courants de nos personnes, mais des épouses pour produire des enfants légitimes et rester fidèles à nos foyers.”

Cette déclaration montre clairement que les hommes sont autorisés à avoir des concubines, à se prostituer et à avoir des relations extraconjugales ; quand il s’agit de femmes, elles sont strictement condamnées. Ainsi la vie d’une femme dans son obscurité semble plus respectueuse et fidèle.

Selon le grec ancien, un homme impliqué dans une relation sexuelle avec une femme libre ou une fille sous la protection de ses propriétaires commet un adultère.

Les peuples de la Grèce antique considéraient l’adultère comme un crime social contre les institutions culturelles et religieuses. L’adultère est l’infraction la plus odieuse qui détruit l’institution sacrée du mariage. Cela fait douter le mari si l’enfant né est son enfant légitime ou non.

En grec ancien, seul un enfant légitime avait droit à l’héritage et au respect dans la société. Un enfant illégitime né de relations sexuelles illicites était considéré comme un paria et méprisé. Ils ne possèdent aucun droit à la succession familiale.

Punition pour adultère en Grèce

Les anciens Grecs ont une perspective différente sur les violeurs et les adultères. Les anciens Grecs considéraient l’adultère comme pire que le viol. Ils croyaient que l’adultère est une offense grave ; parce qu’il consiste en séduction et tromperie. L’adultère est considéré comme une “séduction de femmes mariées nées libres sous la protection de kyrios”.

D’autre part, le viol est compté comme un comportement violent ordinairement un fait de la vie. Selon les Grecs anciens, le viol était considéré comme un acte naturel découlant des désirs sexuels de l’homme est une réalité de la vie. Bien qu’il s’agisse d’un acte violent qui ruine brutalement une femme, il est considéré comme un crime contre les femmes propriétaires (père, frère, mari et tuteurs légaux).

Un violeur est accusé d’une peine de dommages-intérêts doubles. D’autre part, l’adultère était un acte odieux qui a détruit l’institution la plus sacrée de la culture grecque.

Mais la punition varie selon le sexe et le rang de l’adultère.

En grec ancien, un homme marié impliqué dans l’infidélité conjugale n’était puni que si son co-conspirateur était une femme mariée née libre ou une fille célibataire sous la protection de ses propriétaires. Cette punition donnait un laissez-passer gratuit à un homme marié pour devenir intime avec des hilotes, des concubines, des prostituées et même des hommes adultes sexuellement disponibles.

Alors que si une femme mariée s’engage dans une relation sexuelle avec une personne autre que son mari, le propriétaire (mari, père, frère ou tuteur légal) de cette femme mariée a le droit de tuer les deux adultères. Le père qui attrape un homme en train de jouer avec sa fille mariée peut tuer les deux adultères.

La loi grecque considère ces homicides justifiables. Un des exemples de cette punition est Euphiletus, qui a tué un homme quand il a surpris cet homme dans une position intimidante avec sa femme. Si le mari est accusé du meurtre des adultères, il peut plaider qu’il a agi légalement et il divorce automatiquement de sa femme.

Certains érudits considèrent la punition pour le viol et l’adultère comme équivalente. Le violeur doit payer des dommages-intérêts doubles aux propriétaires, et les adultères sont punis de la peine de mort.

Tous les cas ne finissent pas par tuer les adultères. Si les adultères sont traduits en justice, l’homme adultère sera puni en insérant un radis dans son anus.

La loi grecque antique permet à un mari de punir l’homme adultère impliqué dans une relation illicite avec sa femme avec la peine la plus humiliante.

La loi donnait au mari le droit de sodomiser l’homme adultère avec du radis. Ces châtiments étaient les plus dangereux et les plus graves de tous (suivis plus tard par les Romains). Dans cette punition, les maris insèrent un radis dans l’anus de l’adultère, en présence de grecs hurlant de rire.

Outre ces châtiments, il y avait beaucoup d’autres châtiments, comme une femme peut être exilée de sa maison. Il était même interdit à la femme adultère de se faire enterrer dans les tombes familiales. Une telle punition exile une femme adultère de la société. Elle n’est pas autorisée à porter des ornements et à laisser le reste de sa vie seule comme une veuve.

L’adultère dans la Rome antique: De l’Affaire Familiale au Crime Public

À Rome, la conception de l’adultère a évolué de manière significative, passant d’une affaire relevant de l’autorité privée à un crime d’État sous l’Empire.

L’Interprétation Classique

Jusqu’à l’ère d’Auguste, l’adultère était principalement jugé dans le cadre d’un tribunal familial (iudicium domesticum) présidé par le pater familias (le chef de famille). Comme en Grèce, l’adultère (adulterium) était défini comme l’acte d’un homme (l’adulter) avec une femme mariée (adultera). L’époux avait le droit de répudier son épouse.

La Grèce antique et la Rome antique présentent certaines similitudes en ce qui concerne la punition de l’adultère. Bien qu’il y ait une punition pour l’adultère, elle diffère selon le sexe. Les femmes sont punies plus sévèrement que les hommes.

L’immoralité est considérée comme un signe de dégradation familiale et sociale instable. Un enfant légitime a le droit de devenir un citoyen à part entière dans la société. Un enfant obtenu à partir d’affaires extraconjugales est considéré comme un paria et reçoit la honte dans la société. C’était la principale raison pour laquelle; les femmes étaient strictement tenues de rester fidèles à leurs maris.

Roi de Rome, Romulus prescrit plusieurs droits aux maris contre la femme infidèle. L’un de ces droits est de tuer la femme adultère. Un mari prenant en flagrant délit sa femme dans une position intimidante avec son amant a le droit de la tuer ainsi que son amant.

Non seulement cela, mais il obtient également un divorce immédiat, et la famille de l’épouse perd le droit de réclamer la dot donnée au moment du mariage. Ainsi, le mari a obtenu le droit de demander le divorce et de tuer la femme adultère avec son amant pour adultère.

D’autre part, une femme n’obtient pas de tels droits contre son mari. Les maris étaient libres de s’engager dans des affaires extraconjugales tandis que leurs femmes ne l’étaient pas. Les hommes étaient libres de s’engager dans des relations extraconjugales avec des femmes, des jeunes garçons et d’autres hommes. Mais soyez puni si leur amant adultère est un citoyen romain de naissance libre.

Sous la royauté d’Auguste, « la lex Iulia de adulteriis ».

Ce qui signifie que la loi julienne de l’adultère a été adoptée. Cette loi a été promulguée pour faire revivre la morale sociale et les coutumes de Rome. L’objectif principal de cette législature était d’encourager les Roumains à avoir des mariages licites et à produire des enfants légitimes.

Cette loi donnait le droit aux femmes propriétaires de tuer sur place les femmes et leurs amants. Les propriétaires des femmes sont son mari, son père et son frère. Le père a le droit de tuer sa fille et son amant pour cause d’adultère. Mais le mari n’a le droit de tuer sa femme que lorsque; sa femme et son amant se font prendre en flagrant délit. Mais il ne peut tuer l’amant de sa femme que s’il est inférieur ou paria.

Ces punitions visent à préserver la réputation de la famille des ragots désagréables des gens concernant la légitimité de l’enfant.

Une autre punition comprend une personne commettant l’adultère exilée de Rome vers une île. Cette loi était également appliquée quels que soient le rang et la classe du peuple. Auguste a puni sa fille Julia pour avoir commis l’adultère et l’a exilée sur l’île de Pandarie.

Punition pour adultère dans la Rome antique

Dans la Rome antique, le sexe était une partie naturelle et normale de la vie. Il n’y avait aucune restriction pour les activités sexuelles à moins de pauses; les quatre centra choix ou actes concernant la sexualité. L’un des quatre choix est Stuprum qui décrit un viol ou une inconduite sexuelle qui comprend une liaison extraconjugale avec un citoyen romain de naissance libre.

Si une personne enfreint cette loi, cette personne doit en supporter les conséquences juridiques.

Sous la direction de Romulus, un mari obtient le droit de tuer sa femme sur-le-champ, commettant l’adultère. Aucune action en justice ne sera intentée pour le meurtre de sa femme. En revanche, les femmes n’ont pas ces droits. Les hommes sont libres d’établir des relations sexuelles avec des prostituées, des femmes et même des garçons. La seule exception est que les femmes ne doivent pas être des citoyennes romaines nées libres.

Si aucune peine de mort n’est prescrite, un adultère était passible de sanctions pénales telles que la saisie des biens des deux adultères. Les biens de la femme, la dot qu’elle a apportée au moment du mariage, et les biens de son amant ; se faire saisir.

Auguste a prescrit la même loi, mais le mari n’avait le droit de tuer sa femme que lorsqu’il a pris sa femme et son amant en flagrant délit. La punition du radis prescrite par la loi grecque a également été adoptée par les Roumains, qui ont été remplacées par des aubergines.

Conséquences Sociales et Statut des Femmes : Une Analyse Comparée

La transgression conjugale, au-delà de sa dimension légale, portait un poids social exorbitant, particulièrement pour la femme.

L’Infamie à Rome : Dans la société romaine, une femme convaincue d’infidélité subissait l’infamia, une perte de prestige social qui l’excluait de certaines activités publiques et la condamnait souvent à une vie d’ostracisme ou à un statut dégradé. Cette déchéance sociale s’ajoutait à la sanction légale, la privant de sa réputation (la pudicitia).

L’Honneur et la Patrilinéarité en Grèce : En Grèce, l’enjeu principal était la pureté du lignage et l’héritage familial. Un enfant né d’une union adultère menaçait directement le patrimoine du citoyen. Le mari trompé, souvent autorisé à mettre fin à son mariage et à réclamer une dot, se voyait avant tout rétabli dans son honneur bafoué devant la Cité.

L’analyse de ces conséquences révèle que, si les lois différaient, le fardeau de la moralité et de la préservation de l’ordre social reposait très majoritairement sur les épaules de l’épouse.

Les Poursuites et les Peines : Du Cadre Familial au Tribunal Public

L’évolution de la sanction de l’adultère témoigne de la transformation des structures de pouvoir au sein de ces sociétés.

L’Autorité du Pater Familias à Rome (Période Républicaine) : Avant l’Empire, l’affaire était souvent gérée au sein du cercle familial, sous l’autorité du pater familias. Celui-ci détenait théoriquement le droit de vie ou de mort sur les membres de sa famille, y compris sa femme, bien que l’exercice de ce droit ait été rare et encadré par un conseil de famille.

L’Intervention de l’État : La Lex Iulia de Adulteriis Coercendis (Rome) : La loi promulguée par Auguste en 18 av. J.-C. a transféré la répression de l’adultère de la sphère privée à la sphère publique, la qualifiant de crime contre l’État. Elle instaurait un nouveau tribunal permanent (quaestio perpetua) et permettait au mari, et même à des tiers, d’engager des poursuites. Les peines pouvaient aller de l’exil à la confiscation d’une partie des biens.

Les Sanctions en Grèce Antique : À Athènes, l’adultère (moikheia) était considéré comme une agression contre le foyer. Le mari avait le droit de tuer l’amant s’il était pris en flagrant délit chez lui (moikhos), un acte qui était légalement considéré comme un homicide justifié (légalisation de l’autodéfense de l’honneur).

Foire aux Questions (FAQ)

Qu’est-ce que la moikheia dans la Grèce antique ?

La moikheia était le terme utilisé dans la Grèce antique, notamment à Athènes, pour désigner l’adultère, spécifiquement l’acte d’avoir des relations sexuelles avec l’épouse d’un citoyen. C’était un crime grave touchant à l’honneur et à la pureté du lignage.

L’infidélité d’un homme marié était-elle considérée comme un crime à Rome ?

Non. En droit romain, l’adultère (adulterium) était défini comme l’acte sexuel d’une femme mariée avec un homme autre que son époux. L’infidélité du mari avec une femme non mariée, une esclave ou une prostituée n’était pas considérée comme une violation légale de la fidélité conjugale et n’était pas passible de poursuites.

Qui pouvait engager des poursuites pour adultère sous l’Empire Romain ?

À la suite de la Lex Iulia de adulteriis coercendis (18 av. J.-C.), le mari avait soixante jours pour engager la procédure. Passé ce délai, tout citoyen pouvait accuser les parties, transformant l’adultère en une accusation publique.

Quel était le rôle de la pudicitia (pudeur) à Rome ?

La pudicitia était le concept romain de vertu et de pureté sexuelle, principalement appliqué aux femmes. Elle était essentielle à l’honneur familial et public. Sa perte par l’adultère entraînait l’infamia et la dégradation sociale de la femme.

Lire aussi : Qu’est-ce que l’adultère signifie dans l’Islam; Qu’est-ce que l’adultère; Différences entre concubinage et adultère; Qu’est-ce que l’adultère dans la Bible ?; L’adultère dans le judaïsme; L’adultère est-il pardonnable

Ressource externe: Wikipedia

Editions: 2023-25

Angel Eulises Ortiz
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